jeudi 11 avril 2013

Orphelinat

Il n’y a pas de connexion internet dans notre maison, encore moins de réseau wifi dans les alentours, ni de phone shop dans ce petit village… Je suis donc venu, pour la première fois today, dans un « cyber » du village d’à côté (Sadobatho) poster les nouvelles de ces derniers jours. Petit cyber à l'étage d'une épicerie, c'est trop drôle ^^ 
Présentation de l’orphelinat :
L’orphelinat de Lila est un bel endroit cozy et pas très grand, avec 5 petites pièces au total. C’est le rez-de-chaussée de la maison d’un banquier qui habite au-dessus avec sa famille. Ce propriétaire très sympa a fait un loyer allégé pour que Lila puisse y développer son petit orphelinat (10000 Rs par mois = 100 €). Oman, son frère, vient parfois quelques temps à l’orphelinat pour lui alléger un peu la tâche mais c’est difficile pour lui car il a sa propre famille, dans leur petit village natal en montagne.
La charmante maison
Pradip vous présente la petite cour/jardin
L’orphelinat est relativement récent, il n’a que deux ans. Lila l’a créé en mars 2011 après avoir relevé beaucoup de problèmes chez les enfants de la vallée de Kathmandu et des villages de montagne avoisinants. J’ajouterai d’autres explications à ce sujet dans un prochain post.
Les enfants :
Les 8 enfants sont trop adorables, très débrouillards et plutôt brillants. Ils sont âgés de 6 ans, à 14 ans pour le plus grand.
Ils m’appellent déjà tous « Brother » ou parfois « Brou » (mix de Bro et Bru avec accent anglais). Ils parlent presque tous anglais, deux ou trois mieux que les autres. Les plus jeunes baragouinent quelques mots faciles et tentent de se faire comprendre. A mon tour, je parle aussi un peu népali donc c’est un échange assez fun. Belle relation et complicité qui s’est installée entre nous. Pour le moment, ils sont en congé pour la fin de l’année scolaire et civile donc on passe beaucoup de temps ensemble. Je vous en reparlerai d’ici ce weekend, le nouvel an népalais a lieu ce dimanche :)
Photos des membres de la maison :
Lila
Oman, son frère
Et du plus petit au plus grand :
Karuna, 6 ans
Samir, 7 ans
Sajina, 7 ans
Micky, 7 ans
Sony, 7 ans
Pradip, 9 ans
Esmee, 10 ans
Sabin, 14 ans
Ca me rappelle l’époque des louveteaux, où du matin au soir, je m’occupais des enfants et des activités. Mon arrivée permet à Lila et Oman de prendre un peu de temps pour eux.
Ici à l’orphelinat, je m’occupe des enfants du matin au soir et c’est pas de tout repos :D
Voilà la pièce de vie
Je fais de tout avec eux : exercices physiques du matin, devoirs, dessins et coloriages, jeux de carte, jeux à l’extérieur, histoire ou jeu calme après souper et avant qu’ils aillent coucher.
Je cuisine à chaque repas avec Sabin ou Lila et tout seul depuis une paire de jours :) Je deviens un vrai petit népalais hahaha.
En tous cas, la vie est pimentée et les enfants m’apportent énormément ! <3

mercredi 10 avril 2013

Kathmandu


On the Road againnn !
J’ai pris un bus (étonnement en bon état lol) pour parcourir les 8h de montagne jusque Kathmandu, sous un soleil de plomb. Routes sinueuses et encombrées, chaleur et poussière ont rendu le trajet assez lourd, même si j’ai pu papoter avec des népalais de Pokhara et de KTM.
--------> Arrivée dans le grand Kathmandu = Sooooo Huuuge !
C’est incroyablement grand et massif comme ville ! Je n’avais pas vu grand-chose lors de mon premier passage, il y a un mois. Kathmandu comprend 3 districts gigantesques : Bhaktapur, Lalitpur (Patan) et celui de Kathmandu centre.
C’est tellement différent de Pokhara, tellement vaste et chargé : trafic plus qu’intense, pollution, mouvements de foule et axes impressionnants. Une mégapole au sens large, comparable à Dheli ou Bombay.
Je prends un big bus puis un tuk tuk (mini mini bus à 3 roues) pour rejoindre le village de Sunakothi, dans le district de Lalitpur. Petit village animé niveau people mais traditionnel et tranquille. Ca fait un peu campagne dès qu’on s’éloigne de la route et la pauvreté se fait vraiment ressentir... A première vue, ca a l’air d’être un village à majorité hindoue, vu les petits temples et décorations des habitations.
Un peu nerveux avant de pénétrer ce nouvel endroit, je m'égare près d'autres habitations... Je salue d’abord des gens qui n’ont rien à voir lol genre un ouvrier et un tcho qui passait par là, pensant qu'ils étaient de l'orphelinat X) J’arrive à destination ! Voilà la maison bleue que Lila m’a envoyée en photo par mail, l’orphelinat ou je vais passer un mois. 
Je suis accueilli de manière plus que chaleureuse par Lila et par les 8 enfants :) Ca fait chaud au  cœur et ca fait presque oublier la mélancolie du matin.
Je m’intègre très vite dans cette magnifique famille qui respire le bonheur et la bonne humeur.
Demain, je publie davantage sur ce petit orphelinat, les enfants, le village, etc. ;) Avec des photos, promis !
* Miss u all *

Départ du monastère

Ce weekend, j’ai quitté le monastère, non sans peine…  Les deux derniers jours étaient très chargés d’émotions et de larmes. Même si je n’y suis resté qu’un mois, j’ai tissé des liens forts avec des enfants et surtout avec des gars de mon âge !
Au niveau de l’anglais, tous ont évolué et ont pu pratiquer davantage pendant ma présence. Les cours et activités ont été bénéfiques, satisfaction générale. J’ai eu beaucoup de mercis et de compliments, ca fait plaisir… :) Sinon, ca cartonne, les moines m’ont enfin rendu le questionnaire que je leur avais confié concernant les moines orphelins. Ils l’ont rempli pour la nuit qui précédait mon départ lol. Ca complétera mes observations, dans le cadre de mes recherches.
Voilà deux images de ce weekend qui m’ont marquées :
Thempa et Rambsha qui rasent la tête du plus vieux lama tibétain.
Pudja et cérémonie spéciale pour le renouvellement de livres tibétains.
La veille de mon départ, on a fait une soirée originale dans le monastère. Musique népalaise, sodas et un big cake que j’avais commandé pour tout le monde.
 
Le matin de mon départ, ils m’ont tous dit au revoir et donné une écharpe de soie brillante, comme le veut la tradition. J’étais couvert d’une cinquantaine d’écharpes de couleurs différentes! (Suis trop dégoûté, j’ai supprimé les belles photos de ce matin là, pendant les avoir sur mon laptop.) C’était un moment fort en paroles, en sourires et en regards car on garde tous une chouette trace de ce mois passé ensemble.
Bye Monastery ! Je reviendrai dans ce monastère et dans cette belle ville de Pokhara voir les gens, ça c’est certain :)

Last days in Pokhara

Vu que ce sont mes deux derniers jours ici à Pokhara, j’ai rechopé une moto pour pouvoir bouger facilement et faire toutes les courses que j’avais en tête. Achats personnels et pour l’entourage, achats de matériel pour mes élèves des classes d’anglais, commandes, recherche de matière ;) et tout simplement profiter à fond de la vie ici à Pokhara !

"Supermarché" à Mahendra Pul, plus grand que tous les minuscules shops familiaux qu'on trouve à tous les coins de rue.
Ghendra qui m'a trouvé le matos que je voulais pour mes élèves.
 
On a passé une journée avec Bishal et des amis à lui près de la crique du Lotus.
 
Big Vegetable Market (couvert) avec Jimmy et San Po. Voilà la dame chez qui on allait tout le temps pour les fruits et légumes du monastère.
 
Virée en moto avec San Po, ses deux frères (Nima et Punha) et Amrit. Bouffe Newari, petit bowling trop marrant et délires dans les quartiers animés de Pokhara Town.
Oui, ces derniers jours, j'ai multiplié les restos et les sorties avec les amis qui ne sont pas du monastère, j'ai beaucoup trop dépensé par rapport à mon budget mais bon...
Lakeside avec San Po pour tester un petit resto coréen qui vallait le détour !
Je profite à fond des moments avec les moines et les amis du coin car je redoute déjà mon départ, apparemment eux aussi… :(

jeudi 4 avril 2013

Children - Monks pictures

Paldhin (la malice ^^)
Kshiana Dounin qui porte le chapeau traditionnel népalais.
Badjé. Ca veut dire grand-père en népali, c’est comme ça que tout le monde l’appelle.
 
Possù et Chili Sambor qui boivent leur tsia.
 
Sherap, Orjuhl et Wayndub qui font des ballons d’eau le jour de la fête « Holi ». Rakhèm qui a fait des provisions.
Subdhin, le fils du prof indien (le seul qui ne soit pas moine)
Echè, le plus jeune de tous qui a 6 ans :)
Encore et toujours Paldhin et Wayndub qui aiment déconner avec moi héhé
Une masse de moines qui étudient le tibétain
Un petit garçon du village, très touchant, qui vient souvent au monastère… Il est sourd et muet, très pauvre et personne ne sait réellement si il a des parents. On joue souvent avec lui, ses sourires valent milles mots :D

Chess


Depuis une paire de semaines, j’apprends à jouer aux échecs :)
Ca faisait des années que je voulais m’y mettre… San Po et Rinchèn sont de bons joueurs, ils m’ont donc initié. 
A mon tour, j’apprends aussi aux jeunes moines, ça me permet de retenir les mouvements et de pratiquer.
J'espère qu'il y a des joueurs dans la famille et les amis car j'ai pris goût à ce jeu. Au plaisir pour une partie ensemble ;)

Gurkhas Soldiers


Au Népal, l’armée britannique et indienne recrute depuis des siècles des soldats Gurkhas ! Ces guerriers sont reconnus parmi les plus redoutés du monde, réputés pour leur bravoure et leur force physique.
C’est un sujet qui me passionne et qui est toujours clairement d’actualité ! En Belgique, j’ai un documentaire Arte et un autre de la BBC sur les Gurkhas. Si ça vous intéresse, dites-moi ;)
Les Ghurkas sont népalais, proviennent de différents districts du Népal et plus précisément, une grande majorité de ces guerriers viennent des montagnes de la région de Pokhara. Je me trouve donc au cœur du sujet en ce moment :)
A l’origine, c’est l’unité d’élite du roi du fort de Gorkha qui a unifié le Népal. Il a monté une armée d’élite et a vaincu les autres rois pour devenir le seul et unique. Les britanniques, impressionnés par le courage des Gurkhas et leur férocité, les ont recrutés par après. Et c’est encore le cas aujourd’hui, 300 candidats sont recrutés chaque année par l’armée britannique.
Le Kukhri, la dague des Gurkhas et le symbole de ces guerriers.
Les Gurkhas ont remporté des victoires importantes pendant les deux guerres mondiales, en étant toujours en première ligne !
Chaque année, 25.000 jeunes de moins de 21 ans participent au recrutement et espèrent devenir Gurkha dans l’armée britannique. Leur mode de sélection est plus que hard et comprend de nombreuses étapes avec des épreuves et des concours, dans les villages puis à Pokhara au camp britannique. Les sélections finales se font par les britanniques. De plus en plus de centres d’entraînement sot créés dans la région pour préparer aux tests physiques et intellectuels.
Epreuve la plus redoutable du Doko : course/grimpette dans la montagne avec un panier très lourd fixé au front et dans un temps limite.
Devenir un Gurkha est me rêve de beaucoup de jeunes des villages de montagne. C’est une réussite, un prestige et un avenir assuré pour lui et sa famille qui fonde tous leurs espoirs dans leur fils.
Les Gurungs sont l’ethnie/caste principale de la région de Pokhara. C’est une communauté au sens large au Népal, tout comme les Sherpas, les Newari, les Magars, etc. Ils ont un dialecte propre à eux, des styles et des traditions différents.
Les Gurungs ont une vie difficile, souvent peu d’instruction et l’absence de travail dans les petits villages poussent les jeunes à tenter leur chance pour devenir Gurkha. C’est une façon de voyager, de devenir important, de gagner sa vie et de subvenir aux besoins de toute la famille !
Par chance, en ce moment, il y a un film/documentaire sur les soldats Gurkhas au cinéma ici au Népal. Depuis qu’on m’a dit qu’il était sorti, il fallait d’office que je le vois ! Sù Nam, un des moines m’a donc emmené dans le seul cinéma de Pokhara.
Voilà le guichet avant de rentrer dans la salle… :D
Si siii, c’est un guichet de cinéma! Le trou rectangulaire, c’est pour parler et le petit rond, c’est pour passer l’argent et recevoir les billets lol.
 
Ce documentaire : « Who will be a Ghurka ? » a reçu cinq prix de meilleur documentaire, au Népal, en Norvège et en Grèce.
Toujours dans le même esprit et parce que je veux en savoir encore plus à ce sujet, la semaine passée, suis allé visiter le musée des Gurkhas, avec Amrit. C’est ici à Pokhara, à 30min en bus.
 
Musée sur 3 étages, reprenant l’histoire et la provenance de ces guerriers légendaires ainsi que leurs costumes, leur matériel, etc. Beaucoup d’éléments et de photos illustrent les différentes sections et les pays où ces soldats sont intervenus !
Comme c’est pas très loin, je me suis aussi rendu au « British Camp » de Pokhara où se font la sélection des soldats, les entraînements et tout… Mais, je n’ai même pas pu approcher la grille, les gardes ils m’ont gentiment demandé de débarrasser le plancher, une mitraillette à l’épaule.
J’ai de la chance que ce camp se trouve à Pokhara mais l’entrée est interdite… :( Suis déjà content d’avoir approché le bastion britannique empreint d’une atmosphère particulière.
Voilà donc des explications à propos d’un thème qui m’intéresse énormément et qui est propre à la région où je me trouve en ce moment. J’ai eu l’occasion de rencontrer des anciens soldats Gurkhas à la retraite qui viennent se dégourdir les jambes au monastère, échange intense. 
J’espère ne pas avoir été trop long ;)